Mes chers amis,
Saint Exupéry dans son magnifique livre "le petit prince" décrit parfaitement la possession lorsque le petit prince visite la 4ème planète, celle du business man, qui lui dit que les étoiles lui appartiennent car c'est lui le premier qui en a eu l'idée.
Rien n'a jamais appartenu à personne, simplement quelqu'un, un jour, a décidé "ça c'est à moi !"
C'est devenu une convention entre les êtres humains, une convention dont me semble-t-il les bases sont loin d'être fermement établies.
Le Far West appartient-il aux indiens ou aux américains ?
A qui appartient le pétrole découvert dans la mer ?
A qui pourrait bien appartenir la mésange qui est dans mon jardin, ou des fruits qui poussent sur un arbre ?
Tout ce que nous considérons comme nos possessions nous aurons à les abandonner quand notre corps mourra.
Tout ce que nous considérons comme nos possessions est soumis à l'effondrement, à la disparition dans un avenir proche ou lointain.
Cet attachement que nous avons pour les choses, ou pour les êtres, est une source assurée de souffrance, puisque ce à quoi nous sommes attachés, et celui qui est attaché sont impermanents.
Probablement que l'attachement le plus délicat est l'attachement à notre propre moi, ce corps mental assuré d'être impermanent.
Nous sommes bien incapables de ne pas être attachés, mais nous pouvons être conscient de l'impermanence de tout ce que nous pouvons percevoir au traves de nos 6 sens (les 5 sens physiques et le sens mental). C'est une des clés de la méditation, à ne jamais perdre de vue.
L'autre clé est le retour à cet instant présent que nous n'avons jamais quitté et qui est rempli de tout ce dont nous avons besoin, qui est d'une richesse infinie que bien souvent nous sous estimons. Sommes nous capables de renoncer à vouloir autre chose que ce qui est dans l'instant présent ? Ne serait-ce pourtant pas une voie sûre sur le chemin du bonheur ?
Avec ma profonde amitié pour vous tous.
Philippe
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